500 millions de dollars par an… et si les guinĂ©ens de l’Ă©tranger dĂ©cidaient enfin oĂą va leur argent ?

500 millions de dollars par an… et si les guinĂ©ens de l’Ă©tranger dĂ©cidaient enfin oĂą va leur argent ?

Des terrains fantômes, des maisons inachevées et des promesses envolées

Tu connais sûrement quelqu’un à qui c’est arrivé.
Un Guinéen vivant à l’étranger, qui envoie son argent au pays pour “construire une maison”, “acheter un terrain” ou “lancer un petit business”.

Et puis un jour, il rentre Ă  Conakry.
Sur place : le terrain n’existe pas, la maison n’a jamais été commencée, ou le cousin censé gérer le projet a mystérieusement disparu.

Des dizaines de milliers d’euros envolés.

Des années de travail perdues. Et une confiance brisée.

Sur les réseaux, ces histoires reviennent sans arrêt.

Ainsi,  beaucoup de Guinéens de la diaspora n’osent plus investir. Et pourtant, la volonté de contribuer au développement du pays est toujours là.

Un trésor collectif sous-exploité

D’après les dernières estimations, plus de 1,8 million de Guinéens vivent à l’étranger. En 2023, ils ont envoyé près de 500 millions de dollars vers la Guinée. C’est énorme.

Mais ce demi-milliard de dollars part presque entièrement dans la consommation familiale : scolarité, santé, alimentation, petits travaux…

Des choses utiles, bien sûr.
Mais rien de vraiment structurant. Rien qui change durablement le visage du pays.

Imagine un instant si ne serait-ce que 10 % de ces transferts — soit 50 millions de dollars par an — étaient investis ensemble dans des projets solides : agriculture, énergie verte, immobilier durable, start-ups locales…  La Guinée se réinventerait.

Et si on arrêtait d’agir seuls ?

Et si la gĂ©nĂ©rositĂ© n’Ă©tait pas le vĂ©ritable problème mais plutĂ´t l’isolement.

Chacun agit dans son coin, sans cadre, sans contrôle, sans transparence. L’argent s’évapore, les projets échouent, et la méfiance grandit.

Il est peut-être temps de changer de stratégie. Peut-être temps de passer de “j’envoie à ma famille” à “nous investissons ensemble”.

L’idée : créer un Fonds d’Investissement de la Diaspora Guinéenne (FIDG)

Pas un énième projet flou. Pas une promesse politique.
Mais un outil concret, géré de manière transparente, audité, et ouvert à tous les Guinéens de la diaspora.

Le principe ?
Un fonds collectif qui centralise et sécurise les investissements de la diaspora pour financer des projets à fort impact économique et social.

En exemple :

L’agriculture, en soutenant des coopĂ©ratives, modernisant la production, transformant localement les produits.

L’Ă©nergie verte, en investissant dans le solaire et l’hydraulique pour Ă©lectrifier les zones rurales.

L’immobilier durable, en construisant des logements sociaux abordables et sĂ»rs, gĂ©rĂ©s par des professionnels.

Le tout, avec une gouvernance mixte composés de représentants de la diaspora, de l’État, du secteur privé et des bailleurs internationaux.
Des audits réguliers. Des comptes publics. Zéro flou.

Comment participer ?

La participation des Guinéens de l’extérieur au Fonds d’Investissement de la Diaspora Guinéenne pourrait se faire de manière volontaire et flexible, via différentes modalités : parts sociales dans des projets collectifs, obligations à impact social ou dons ciblés destinés à financer des initiatives spécifiques. Selon le type de contribution, les participants peuvent bénéficier de retours sur investissement tangibles, comprenant à la fois des revenus financiers proportionnels à leur participation (par exemple issus de loyers, de la production agricole ou de la vente d’énergie) et un impact social mesurable, comme la création d’emplois, le développement d’infrastructures locales ou le soutien à l’éducation.

La particularité d'une telle initiative

Ce fonds ne dépendrait pas d’un administrateur civil ou d’un proche bien placé. Il serait autonome, professionnel et orienté résultats.

Avec les avancées technologique les contributeurs pourraient suivre en ligne où va leur argent, dans quel projet, avec quel impact.

Et chaque franc investi reviendrait dans des projets qui créent des emplois, de la valeur, et de la fierté nationale.

Un appel à l’État, aux partenaires et à la diaspora

Le gouvernement pourrait jouer un rôle fondamental en créant un cadre légal clair pour ce fonds, en offrant des incitations fiscales, en Garantissant la transparence et la sécurité des investissements.

Les partenaires techniques et financiers pourraient apporter leur soutien pour la mise en place du dispositif et son suivi.

Et la diaspora ?Elle doit oser la confiance collective.

Cesser d’investir seule. Investir ensemble, intelligemment, durablement.

Transformer la méfiance en confiance, c’est le rêve de cette nouvelle génération de guinéen

Oui, beaucoup ont été trahis.
Oui, certains ont tout perdu.
Mais non, ce n’est pas une fatalité.

Un tel projet pourrait être une invitation à transformer la déception en action. À créer un modèle où chaque franc envoyé depuis Paris, Bruxelles ou New York devient un moteur de développement en Guinée.

Un modèle où l’argent de la diaspora ne se perd plus, mais fait pousser des usines, des champs, des écoles, et des toits sûrs.

Parce que la Guinée a besoin de sa diaspora. Mais surtout, la diaspora a besoin d’un pays qui lui redonne confiance.

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